Un putain de blog de putain de réflexion existentialiste sur la vie, la mort, et les trucs qu'il y a entre les deux, comme ta mère ou la révolution prolétarienne.

dimanche 13 décembre 2015

Comment se déplacer dans une société post-moderne ?


Salut à toi, jeune indépendant, qui quitte son deux mètres carrés tous les mois pour aller te goinfrer chez ta mère. Salut, jeune babos avide de voyages, de rencontres et de découvertes en attendant l'âge où les esclaves payeront ton RSA. Salut RSAiste qui doit aller pointer tous les mois à la grande ville alors que tu es retourné habiter chez tes parents.
Quand on n'est pas un enculé, il se pose à un moment ou un autre cette question : comment je vais d'un endroit à un autre, quand c'est trop loin pour aller à pied ? (Quand on est un enculé on a de l'argent donc on se pose beaucoup moins de questions.)
L'éventualité du travail n'est bien entendu pas acceptable (il faut pas déconner, on est sérieux chez SSSS). Il te faut donc trouver une solution pour te rendre d'un point A à un point G pour pas cher, et de la manière la moins fatigante possible. Je vais te montrer jeune pédé toutes les possibilités que nous offre la société d'aujourd'hui (enfin sauf l'avion le bateau ou je sais pas quoi c'est pas un repaire de petits bourgeois ici).


Le train.


Le train c'est totalement moderne.

Classique. Nos parents bougeaient en train, nos grands-parents, etc. Depuis qu'il y a des trains, les gens prennent le train. Avant les gens voyageaient en diligence ou en cheval ou en tapis volant, enfin bref ça puait du cul. Et puis le train c'est tellement pourri qu'on se dit que ça va pas être cher.
Perdu, c'est cher. Il faut bien payer le nettoyage de vos petits graffitis de merde, les punks à chien qui payent pas, et la coke et les putes pour les conseils d'administration. Ben oui. Résultat ça coûte une blinde, et rien que pour descendre de Paname à Boulogne faire un kiss à Marion-Maréchal t'en as pour plus de cinquante balles. Et t'es même pas sûr d'être assis. 
Alors bon, dans le temps on pouvait s'en sortir sans payer, mais aujourd'hui c'est une galère sans nom. Les contrôleurs se comportent de plus en plus comme des nazis, alors qu'au moins les SS te laissaient monter dans le train. Je vous renvoie à ça si vous voulez quand même essayer : http://guide.du.zonard.net/index.php/Gruger


Le covoiturage.

 

Des gens sympas.

Apparemment c'est la révélation, mais je trouve vraiment ça pourri. J'ai un peu de mal à rester trois heures à côté d'un con qui écoute de la merde et qui pense avec son cul. En plus c'est sensé être sympa donc on cause. C'est chiant. Et puis comme c'est sa caisse et que t'as pas de couilles, bah tu peux pas l'envoyer chier. Même quand il parle de la libre entreprise. 
Mais les covoitureurs sont-ils pour autant tous des blaireaux ? Eh bien oui Jamy ! Avoir une caisse, puis préférer se taper trois péquenauds pendant deux heures plutôt que d'écouter Rage Against The Machine à fond en roulant un pétard sur la voie express, pour dix balles, ça montre un problème mental sérieux. Puis ça demande un minimum d'organisation, du coup il n'y a que des gens de droite qui font ça. 
Maintenant tu donnes même des sous à la SNCF depuis qu'elle a racheté BlaBlaPute. Alors on a bien sûr toujours ce pote qui te renvoie sur covoiturage-libre.fr ou autres pour éviter de soutenir le grand capital. Mais connard il n'y a personne là-dessus. Tout le monde va sur BBC parce que tout le monde est sur BBC. C'est comme Facebook ou une nana, ça servirait à rien s'il y avait personne dessus.
Bref, le covoiturage c'est de la merde. 


Le stop.

 

Sympa.


Si t'es un terrible gauchiste irrécupérable tu peux faire du stop. C'est gratuit et ça peut marcher assez bien. Mais bon c'est un peu comme manger dans les poubelles, c'est sympa mais tu sais jamais trop sur quoi tu vas tomber. Ça a l'avantage de pas t'obliger à te calquer sur les putains d'horaires de trains ou sur la dispo des enculés du covoit. Mais bon tu peux aussi rester coincé une demi-journée sur un rond-point à regarder passer des voitures familiales vides, et pour haïr la race humaine il y a pas grand chose de mieux. 
Mais bon comme tous les bons trucs, si tout le monde le fait ça marche plus. Donc si c'est pour aller chez mémé abstiens-toi. Et il faut des couilles, ce qui manque en cette période troublée. Donc à toi de voir. Mais si t'es arabe ça marchera jamais.


Le bus.


Berk.

Le bus c'est de la grosse merde. En ville tu vas aussi vite à pied, et en campagne t'en as deux par jour. C'est vraiment tout pourri. Et les parisiens qui vantent les mérites du métro allez vous faire enculer. Je préfère marcher une journée à travers champs que m'enfermer sous terre avec vos putain de hipsters. Paris c'est pas la France, c'est de la merde. Brûlons Paris.


Lui il s'en branle du métro.

Conclusion.



Comme toute personne normalement constituée tu vas en avoir ralbol des transports craignos qu'on nous met à disposition, et pour enfin accéder à la liberté tu vas passer le cap et t'acheter une caisse toi aussi. Pour pouvoir rouler peinard. Sauf que ton argent de poche ou ton RSA suffira pas pour payer ta caisse pourrie toujours en panne, et tu vas trouver un taf de merde ou tu pointeras de 8h à 18h tous les jours pour payer ta liberté de voyager. Game over. Tu voulais vivre en marge du système capitaliste en voyant la beauté du monde tel le parasite moyen, mais t'as fini par rentrer dans la moule. Il te manque plus que ton pavillon en banlieue. Allez hop hop hop, demain c'est toi qui paiera mon RSA.

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