dimanche 12 avril 2015

Les Arctic Monkeys, analyse d'un succès absolument pas mérité.

Les Arctic Monkeys c'est du rock ? Il paraît. Alors c'est la fête du slip, depuis 10 ans au sommet. C'est la référence principale de tous les "jeunes talents" (lire "jeunes déchets") ; ils passent aux Vieilles Charrues (festival mélomane s'il en est un), en tête d'affiche s'il vous plaît ; et même les filles bonnes peuvent t'en citer des chansons. Alors quoi ? C'est ça le rock ? Et pourquoi tous les enculés de la planète (la planète = l'Angleterre + la France) se sont découvert une passion pour la musique des Singes de l'Igloo ? Enquête.

Les Arctic Monkeys appartiennent à une élite de groupes (comme Fauve) qui, bien que médiocres, entraînent une levée de boucliers à chaque critique, suivie d'une volée d'arguments tous plus pertinents et recevables les uns que les autres. Les plus fréquents étant :

-"Tu n'as qu'à faire pareil."
-"Moi je pense que les gens peuvent écouter ce qu'ils veulent."
-"Les goûts ça ne se discute pas. Moi j'aime bien."

Ça c'est de la réflexion.
 
Ce genre de conversation, on les a habituellement avec les connasses qui défendent bec et ongles la starpute du moment, la plupart du temps un quelconque Fauve ou Stromae (qui en verlan donne Maestro, de rien), voire One Direction pour les plus jeunes (ou les vieux mais c'est trop triste pour en parler). Cependant, c'est une autre population qui s'effarouche quand on remet en question la perfection qui suinte des Chimpanzés de la Banquise. En effet ce sont souvent des mâles (plus virils que moi) aux alentours de la vingtaine. Bon, de par mon vécu, les types qui ont mal réagi/grogné/voulu me taper suite à une critique des Singes n'étaient pas très fut-fut, ce qui les rapproche déjà des admiratrices de Fauve, mais ils ont un patrimoine socioculturel tout de même assez différent de celles-ci (enfin autant qu'un occidental peut être différent d'un autre occidental hein). Du coup il convient d'étudier le cas des Gorilles des Glaces à part, ce qui est le but de cet article.

Bon, pour partir sur des bases objectives j'ai quand même écouté un des album, en faisant la vaisselle histoire de joindre le pénible au chiant. Je sais pas lequel c'était, mais franchement on s'en tape, ils sont certainement interchangeables (à l'image de leurs chansons) donc le nom de l'album est pas très important, et j'ai la flemme de chercher. Et puis j'aurais pu faire comme cet enculé d'Oscar Wilde, qui critiquait les livres sans les lire.
 
Alors musicalement c'est incroyable d'originalité :
 
- une bouillie de guitare électrique absolument standard. J'arrive pas à qualifier le son autrement. Il y a du gain, ça sature un peu, mais pas trop. Un son standard pour un jeu standard, des accords plaqués selon un rythme qui est grosso merdo toujours le même. Apparemment il y a deux guitaristes. Bon, j'ai vérifié sur un live pour être sûr, admettons. C'est bien masqué par le côté purée mousline du jeu. Le deuxième guitariste peut aller se chercher un café pendant le concert, et se remettre à jouer comme si de rien n'était, au calme.
 
- une basse standard, ça suit les accords, sans bavure. Mais sans plus. A l'image du guitariste soliste, son jack peut se débrancher en plein concert, il s'en bat les couilles. En plus comme personne ne le regarde il peut le rebrancher en scred, tranquille.
 
- une batterie type "poum-tchak". Bon ça n'égale pas la pauvreté du type d'Acédécé, il y a des variations, des ptits breaks, mais rien qui casse des briques. A l'image du reste.
 
- la voix, vous vous en doutez, standard.
 
Mais alors, qu'est-ce que ça donne tout ça ? La formation rock la plus standard possible : une basse, une batterie, deux guitares, dont une inutile. Enfin inutile non, en vomissant la structure harmonique du morceau elle permet aux instruments de se mélanger, pour qu'on n'écoute que la voix. Et ça fonctionne. Ben il serait peut-être temps d'arrêter de se pignoler là-dessus non ?
 
Le résultat est comme on peut s'y attendre, du rock britannique absolument normal. Ça ressemble à un mélange entre les Libertines et les Kinks (groupes déjà passablement surcotés soit dit en passant), dont on aurait pris les bonnes choses, avant de les vider de leur substance, pour produire un espèce de son passe-partout qui sera décliné de manière à peu près similaire dans chaque morceau. Le talent des Pingouins des Plages a été de saisir la quintessence de la Britpop, genre particulièrement peu créatif et peu intéressant. Mais bon, pourquoi s'emmerder, puisque ça marche.
 
Le miracle étant réellement le fait que des gens écoutent ça, et "surkiffent", ce qui fait passer un groupe correct mais qui casse franchement pas trois pattes à Mimie Mathy pour une putain d'icône et la référence musicale des blaireaux. Mais bon, c'est "pas prise de tête".

Les jeunes seraient-ils décidément des crétins ?

Oui.

Les Arctic Monkeys c'est du rock ?

Non.

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